Quel bilan tirez-vous de la Transat Jacques Vabre 2021 ?
Dès le début, nous souhaitions passer d’organisateur de course à dépositaire d’un événement, notamment grâce à nos trois événements piliers. Nous avons posé les premiers jalons avec l’opération “Cap pour Elle”, qui fut un grand succès, en collaboration avec Saint James. C’était génial de voir les jumelles, Julia et Jeanne Courtois, franchir la ligne d’arrivée alors même qu’elles n’auraient jamais osé se lancer dans cette aventure sans ce programme. Ensuite, le “Rendez-vous des solutions océan et environnement” a eu de nombreux bons retours, notamment de part la qualité et la diversité des initiatives présentes. Nous étions dans le concret, avec un échange autour de choses qui existent. Enfin, le “Challenge innovation océan et environnement”, en partenariat avec la French Tech, a couronné deux superbes lauréats.
C’était important pour nous de dépasser la simple vision de créer une course de voile, et nous avons réussi. La fête à l’occasion du village départ au Havre a été un autre succès. Les chiffres d’affluence (450 000 visiteurs au total) nous montrent que le public était au rendez-vous, et que l’ensemble de l’écosystème normand a répondu présent. Au-delà de cette présence physique, la couverture média de l’événement est aussi un véritable succès, puisque 7 millions de personnes ont assisté au départ le 7 novembre, partout dans le monde, grâce à 53 diffuseurs couvrant 190 territoires. De plus, les canaux de la Transat Jacques Vabre ont connu un large succès, puisque le site Internet a enregistré 18 millions de pages vues avec 5 millions de vidéos vues ce qui fait plus de 5,5 millions de minutes vues ! Sans oublier les réseaux sociaux qui ont permis de toucher 7 millions de comptes et d’avoir plus de 16 millions d’impressions.
Ce duo formé par Le Havre et la Martinique a été une réussite ?
C’est effectivement le troisième point de réussite de cette course. D’une part, grâce à un duo humain qui a bien fonctionné avec une réelle complicité. Puis, même s’il est indéniable que nous n’avons pas réussi à faire ce que nous souhaitions en Martinique en raison des conditions sociales compliquées, les infrastructures sont incroyables. Elles ont été unanimement saluées par l’ensemble des classes et des skippers.
Fort-de-France a réussi à créer une unité de lieu. Sur le même site, il y avait un ponton d’honneur capable d’accueillir plusieurs arrivées en même temps, l’ensemble de la presse, des familles, de l’organisation, mais aussi les bateaux déjà amarrés, la ligne d’arrivée, une salle de presse, un village d’animations, tout était centralisé.
De plus, nous avons imaginé dupliquer, en miroir, les animations présentes sur le village du Havre : un pavillon des initiatives positives, une scène, des démonstrations de yole. La philosophie de créer un événement qui porte les valeurs de la voile et qui soit accessible au plus grand nombre était aussi présente en Martinique.
Il y avait beaucoup de nouveautés dans cette Transat Jacques Vabre 2021, du point de vue de l’organisation. Quelles leçons tirez-vous, en vue des prochaines éditions, et notamment de 2023 ?
Nous avons livré tout ce que nous avions prévu sur le papier. Nous avons vécu des choses très fortes ensemble pour réussir à organiser cet événement et tout le monde se réjouit de revenir en 2023. Je pense que la prochaine édition devra se focaliser sur
l’explication de la particularité de la Transat Jacques Vabre, qui est d’avoir plusieurs courses dans la course, et donc un vainqueur par classe. Mais aussi de continuer à faire grandir la famille de la voile en revenant à des explications de choses simples, pour ainsi avoir un rôle d’éducation. Il faudra continuer à développer les liens entre nos deux territoires, qu’il y ait encore davantage de Martinique au Havre, et du Havre en Martinique.