Parmi ces bateaux au départ, seuls les ULTIM peuvent compter sur leur extraordinaire potentiel de vitesse pour vite s’échapper des côtes peu fréquentables dans ce contexte météorologique dépressionnaire.
Les six Ocean Fifty et 44 monocoques se dirigent, quant à eux, vers Lorient, escale forcée et improvisée pour se mettre à l’abri avant l’arrivée des deux virulentes dépressions. Après le passage de ces deux systèmes, ce n’est que le lundi 6 novembre que ces deux flottes s’élancent des courreaux de Groix et retrouvent les chemins océaniques menant aux Antilles.
Quant aux 40 IMOCA, vu leur nombre, et l’impossibilité de trouver un port d’accueil sur la façade Atlantique, c’est au Havre qu’ils resteront à l’abri dans l’attente de jours meilleurs. Après neuf longs jours d’attente, ils rejoignent enfin la baie de Seine, pour un départ sous un beau soleil hivernal et dans une brise soutenue.
IMOCA, Class40, Ocean Fifty, aucune classe n’est épargnée. De nombreux concurrents subissent leur lot de dommages et se déroutent. La majorité répare et repart.
À Fort-de-France, la ligne d’arrivée honore la course quasi-parfaite d’Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse. Elle consacre aussi une flotte de maxi trimarans qui réussit le bel exploit de terminer au grand complet une transat taille XXL.
Du côté des Ocean Fifty, c’est Solidaires en Peloton qui endosse le maillot jaune d’indéboulonnable leader.
Le premier des monocoque, For People, mené par le binôme vainqueur en titre en IMOCA, s’impose. Thomas Ruyant et Morgan Lagravière récidivent avec panache au chapitre de succès à bord de ce nouveau bateau.
Chez les Class40, la victoire revient de droit au redoutable binôme d’Alla Grande Pirelli, formé par Ambrogio Becarria et Nicolas Andrieu, qui tire tous les bénéfices de sa course alliant vitesse et finesse tactique.