Fabrice Cahierc et Aymeric Chappellier (Réalités), deuxièmes de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre en catégorie Ocean Fifty (avant jury)

Les premiers mots de Fabrice et Aymeric à l'arrivée au ponton : 

Fabrice : « C’était un moment extraordinaire, très sportif au début. Avec Aymeric, on n’a pas lâché le morceau, ça a été un jeu entre la prudence et la performance pour épargner le matériel et aller au bout. Après, on a lâché les chevaux, on a accéléré à fond et tout le temps ! Deuxième pour une première, c’est bien. Le bateau a été mis à l’eau en juillet, ça montre la qualité de nos équipes pour le rendre déjà fiable et performant »

Aymeric : « Je suis content de finir et d’être arrivé en Martinique. En partant du Havre, on savait que les conditions étaient un peu problématiques, avec de belles dépressions. C’est un soulagement, pour toute l’équipe car ça permet de fiabiliser et valider tout le travail en amont. Dix jours avant le départ on avait le moteur dans le sac et un trou au milieu du bateau. Etre ici, c’est un immense plaisir. Avoir pu profiter de la Transat pour découvrir ce bateau. on en sort grandis et on va continuer à progresser pour aller chercher la première place qui était ce coup ci inaccessible car Thibaut et Quentin ont fait une course fantastique. On sait que ça partait par devant et on afait le choix d’être prudent et de voir comment ça allait se passer. C’est vraiment dommage que trois de nos concurrents se soient arrêtés trop tôt et nous avons une pensée pour eux. La premièe victoire c’est d’être ici »

Fabrice : « Je suis plutôt un attaquant et Aymeric me tempère car il a plus d’expérience. J’ai découvert dans cette transat la façon intelligente de gérer la vitesse. C’est ma troisième transat en Ocean Fifty et c’est la plus qualitative. Le tandem était fabuleux et j’ai beaucoup appris à ses côtés ».

Aymeric : « C’est toujours un pari. Il faut avoir confiance dans l’autre pour aller dormir. Il faut créer des liens. On s’est bien trouvés. On apprend à chaque transat. Il y a deux ans, j’étais sur Viabilis, un autre bateau et à chaque fois, on apprend. Nous n’avions que 2500 milles au départ du Havre et le compteur du bateau a triplé en arrivant ici ».

Fabrice : On a bien dormi. on s’est pas offert le luxe de regarder des séries sur l’ordinateur en se faisant des petits plats. Mais il y en avait toujours un sur le pont, ‘autre à la bannette. On a bien géré ça et on en a encore sous la pédale. Je m’imaginais un dernier bord de glisse et on est arrivé par le nord en faisant que des empannages et en changeant de voiles. On était assez en forme pour le faire, c’est l’avantage du double. Je ne sais pas si je ferai du solitaire, peut-être un petit tour comme ça mais ce n’est pas un rêve en soi. Pour moi, la voile a un côté social, c’est le partage. J’aime l’équipage et je me verrais bien faire un Prosailing tour et le gagner ! »