THE CLASS TO BE
Le succès de ces bateaux s’explique par plusieurs facteurs. Des bateaux simples et amusants, rapides, capables de traverser tous les océans du monde, peu couteux même si on constate une récente envolée des prix, finalement assez commune avec les autres produits de consommation. Cette classe Pro/Am attire des marin(e)s de tous horizons, des amateurs donc mais aussi des professionnels venant d’autres circuits : la voile olympique, le circuit Mini, le Figaro, l’IRC mais aussi l’IMOCA, sans oublier tout simplement les aventuriers. Un autre point fondamental de ce développement est de permettre à ces marins de tout poil de pouvoir participer aux plus grandes épreuves de Course au Large, tel que la Route du Rhum, Québec Saint-Malo, The Transat CIC ou la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre, sans oublier les épreuves exclusivement réservées à cette flotte de bateaux, que ce soit en Europe du Nord, aux USA, aux Antilles ou en Méditerranée, avec des budgets raisonnables et maîtrisés.
Les règles qui permettent de concevoir ces Class40 sont simples et stables et permettent de développer de nombreuses idées novatrices. Une vingtaine d’architectes s’y sont penchés, faisant évoluer sans cesse les designs et les performances de ces bateaux. On a vu apparaître ces dernières années de drôles de nouvelles carènes, impressionnantes, notamment le « scow » de Ian Lipinski, dessiné par David Raison, qui a bousculé le petit monde de la Class40 en gagnant magistralement la Transat Jacques Vabre 2019.
Depuis, en l’espace de 4 ans, ce n’est pas moins de 40 bateaux de ce type qui ont été construits dans divers chantiers du globe, renouvelant significativement la flotte. Les performances de nouveaux bateaux sont bluffantes avec, par exemple, le record de la plus grande distance parcourue en 24h, portée cet été à 430,47 milles, soit une moyenne de près de 18 nœuds.