Ça ressemble à une carte IGN avec ses courbes de niveaux, qui en météo sont des lignes d’égale pression atmosphérique. En première lecture, retenez simplement que plus les lignes sont serrées, plus le vent est fort, comme une montagne à gravir. C’est ce gradient (écart de pression) qui génère le vent et il y en a manifestement beaucoup autour du front froid comme nous l’explique Christian Dumard en commentant cette carte du service météorologique américain (NOAA), prévision pour le 1er novembre à 12 h TU :
« C’est une tempête d’une violence assez inhabituelle. Voir 65 noeuds* sur une carte isobarique n’est vraiment pas courant. La violence du phénomène repose sur les courants jets, les vents en altitude qui circulent depuis plus de dix jours à grande vitesse au dessus de l’atlantique et qui viennent alimenter les dépressions. On voit bien sur la carte les trois centres dépressionnaires. Au nord de l’Ecosse, celui qui a donné une semaine agitée au Havre et les deux autres qui vont se rejoindre selon les flèches rouge tracées par le prévisionniste. L’étendue du front froid (ligne bleu avec triangles) jusqu’au Sud du Portugal montre bien que la porte était fermée pour tous les bateaux qui n’auraient pas été dans le Sud de Lisbonne avant mercredi.