DEUX MULTI50 À SALVADOR DE BAHIA, 50 BATEAUX ENCORE EN COURSE !
Best of course 08 novembre 2019 - 16h54

DEUX MULTI50 À SALVADOR DE BAHIA, 50 BATEAUX ENCORE EN COURSE !

Après l’arrivée victorieuse dans la nuit bahianaise du tandem Lamiré/Carpentier sur leur Multi50 Groupe GCA – Mille et un sourires, ce fut au tour de Solidaires En Peloton – ARSEP, le trimaran de Thibaut Vauchel-Camus et Frédéric Duthil de couper la ligne à 15h 53mn 01s (heure française) très exactement sous le soleil brûlant du Brésil et la mer turquoise. Derrière, la course bat son plein avec des foilers en plein vol et des Class40 bien empêtrés dans le Pot-au-noir. Du large de la Mauritanie à Recife, la flotte s’étire sur près de 2 000 milles !

Le parcours de 4 350 milles en diagonale du Havre à Salvador de Bahia réserve tous les deux ans son lot de surprises et de belles histoires à raconter. Le podium en Multi50 est donc défini aujourd’hui depuis l’arrivée du trimaran bleu Solidaires-En-Peloton, deuxième dans la Baie de Tous les Saints, dans un show à l’américaine : coque levée jusqu’à l’extrême, sillage blanc sur mer limpide, skippers hilares et émus. Une bien belle image d’arrivée à Salvador de Bahia. Demain aux alentours de 15h (heure française), ce sera au tour de Sébastien Rogues et de Matthieu Souben sur Primonial d’en finir avec la 14e Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre, eux qui avaient dû s’arrêter au Cap Vert quelques heures pour un problème d’énergie.

Class40 : Pot de colle
« Endroit sinistre », « pays du Mordor », « merdier », les marins ne se lassent pas de qualifier le Pot-au-noir dans leurs messages envoyés depuis le bord. C’est bien dans cette zone confuse que sont actuellement les 10 premiers Class40. Crédit Mutuel, toujours en tête conserve 65 milles d’avance sur Leyton malgré une trajectoire très chaloupée. Pour le moment, le grand perdant de la zone de convergence intertropicale est Aïna Enfance & Avenir, mais ne prédisons de rien, le trio de tête n’est pas encore sorti de l’auberge. « Nous sommes un petit groupe de 3, 4 bateaux, Banque du Léman, Made in Midi, Linkt et nous. On a manifestement vu la même chose puisque l’on est dans le même coin. » racontait ce midi Aurélien Ducroz sur Crosscall Chamonix Mont-blanc aux manettes tandis que Louis Duc se reposait. Dans la flotte des Class40, nombreux sont les bizuths du Pot-au-noir et de l’équateur. L’appréhension, le stress mélangé à la curiosité trottent dans les têtes comme pour Frédéric Duchemin sur #Attitude Manche : « On ne connaît pas, on imagine à travers les récits, traverser le Pot-au-noir n’est pas rien dans la vie de marin ! ».

IMOCA : En plein vol
Derrière le tandem Dalin/Eliès sur Apivia qui affiche ce midi plus de 235 milles d’avance sur ses poursuivants PRB et Banque Populaire au coude à coude, la porte de sortie du Pot-au-noir voient maintenant s’élancer une meute impatiente d’en découdre sur ce dernier tronçon de la Route du café. « Ca bombarde !! Après un Pot-au-noir fastidieux, depuis une heure nous commençons à bien accélérer, ça fait plaisir. On est sous le soleil avec 18/22 nœuds de vitesse pour 18 nœuds de vent, les conditions sont idéales pour nos foilers. Ça fait du bien de relâcher les chevaux !! » racontait heureux Thomas Ruyant ce midi pile au moment où il passait l’équateur sur son Advens for Cybersecurité, le tout dernier des IMOCA à foils mis à l’eau. Car oui ! Ce sont des conditions propices à voler, sustenter le bateau, le dégager du frottement de l’eau, bref filer à vivre allure vers le Brésil. A bord de Prysmian Groupe, Giancarlo Pedote ronge son frein : « Le Pot-au-noir est compliqué… après j’ai toujours vécu des Pots compliqués !! Il n’y a pas de règle, il faut avoir un peu de chance… Nous ne sommes pas sûrs d’en être sortis encore ». A 1000 milles d’Apivia, les Norvégiens sur Ariel 2 comment tout juste à sentir les prémices du Pot de colle…

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