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Bonjour,

On est dimanche, c'est la fête ! Oui oui, on essaye de différencier les journées comme on peut.

Alors le dimanche, à bord du Bleuet de France, c'est grasse matinée (si seulement...), petit-déjeuner à l'anglaise (bon, on se contentera de notre muesli lyophilisé), puis petite séance de sport tranquille (en réalité nous avons commencé par une bonne grosse suée pour changer de spi et repasser sous spi max de bon matin, ça réchauffe!). Ensuite déjeuner convivial et festif (là dessus c'est presque vrai, nous nous sommes régalées du délicieux jambon ibérique sous vide offert par la grand-mère de Charlotte, avec des chips et de l'oasis, un vrai apéro du dimanche !). Pour digérer, promenade en mer (si on peut parler de promenade quand on file à 12 noeuds), nous avons croisé deux collègues sur l'eau, très mondain la voile. Puis goûter entre copines, douche (à l'eau de mer certes mais ça fait du bien quand même), et petit film au chaud sous la couette (podcast sous un beau ciel étoilé, c'est pas mal non plus!).

Voilà, somme toute un dimanche assez banal.

A part ça... Nous sommes passées en dessous des 1000 milles nautiques qui nous séparent de l'arrivée. Ca sent presque les accras à bord tellement nous sommes proches de la Martinique.

On vous embrasse depuis l'ouest de l'océan.

Claire-Victoire et Charlotte

Le duo, Pamela Lee et Tiphaine Ragueneau, du projet Cap pour Elles ont franchi la ligne d'arrivée à Fort-de-France à la 29e position à 12h24 heure de Martinique, soit 17h24 heure de Paris. Le temps de course en Le Havre et la Martinique est de 21j 23h 1mn 13sec.

Engie-DFDS-Brittany Ferries aura parcouru 5 064,18 milles à la vitesse de 9,61 noeuds.

L'écart au premier Class40 est de 3j 10h 39mn 18sec.

Nicolas Bombrun et Paul Brandel ont franchi la ligne d'arrivée de la 16e édition de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre dans la baie de Fort-de-France ce matin à 7h32 heure de Martinique, soit 12h32 heure de Paris. Ils auront mis 21j 20h 11mn 47sec. Ils auront réellement parcouru 5011,14 milles à la vitesse de 9,56 noeuds.

L'écart au premier Class40 est de 3j 7h 49mn 52sec.

Bonjour à tous!

Les deux voileuses et Bleuette leur mascotte se portent à merveille depuis que le vent souffle dans leurs voiles. Nous nous régalons en barrant notre bolide qui accélère dans les vagues en faisant de belles pointes de vitesse.

La lune éclaire enfin nos nuits, on se croirait en plein jour, c'est plus facile de rester éveillées. En revanche, les poissons volants ont l'air d'en être perturbés et de ne plus savoir quand il faut dormir. Claire-Victoire s'est encore fait attaquée par un poisson volant en pleine nuit.

Hier soir, nous avons vu un petit groupe de rorquals qui se baladait tranquillement à quelques centaines de mètres du bateau. Et ce matin, c'était carrément à 15 mètres de nous !! Nous avons abattu en grand pour éviter de faucher cette petite famille insouciante qui nageotait dans l'océan... Impressionnant de les voir de si près.

La Martinique s'approche à toute allure, plus que quelques jours et nous y serons ! Nous redoublons d'efforts pour laisser quelques Class40 derrière nous.

Claire-Victoire et Charlotte

Salut la terre,

Depuis le dernier mail, on enchaîne les surfs et on file à toute vitesse vers l'arrivée ! C'est magique de voir le bateau comme ça, on glisse dans la vague, le bateau accélère, rattrape la vague suivante, saute et replonge pour recommencer encore et encore. La vitesse moyenne augmente bien, c'est sport de se déplacer à bord et de dormir, mais qu'est ce que c'est bon !

On a croisé un cargo ce matin qui a fait un détour de 8 milles soit environ 15km pour nous laisser passer sans qu'on n'ait à modifier notre route. Peut-être pas sa manœuvre la plus optimisée, mais c'était sympa. Les signes que l'arrivée approche se multiplient, on a fêté les 1000 milles restant y a pas si longtemps, les 500 cette nuit et on vient de passer les 300 au moment où j'envoie ce mail. Une manière de faire monter l'excitation de l'arrivée, mais aussi de faire durer au maximum cette folle aventure. Et aussi pour se donner à fond jusqu'au bout, on lâche rien, quitte à ne pas être loin du départ au lof de temps en temps... On enchaîne les changements de voiles en fonction des oscillations du vent, du jour et de la nuit qui font varier sa force, pour aller chercher le moindre nœud supplémentaire, et le bateau nous le rend merveilleusement bien.

Il était temps qu'on arrive d'ailleurs, Kieran a attaqué son dernier sachet quotidien de nourriture. Heureusement on a du rab, et de mon coté il me reste encore 2 sachets car les premiers jours compliqués se sont fait uniquement à l'eau. J'ai hâte de les ouvrir d'ailleurs parce que Lena, ma chérie, y a mis une petite enveloppe tous les jours avec des photos de nous avec notre fils, des photos et des mots des copains et des petits quizz. Je me suis retenu de les ouvrir avant minuit chaque jour, c'était le moment pour faire le plein d'amour et de booster le moral qui aura rythmé cette Transat.

Normalement c'est la dernière carte postale qu'on envoie depuis la mer, à bientôt pour la dernière !!!

Basile